On peut tracer sur le corps humain cet axe vertical qui passe par le sexe, le nombril, la trachée, la bouche, le nez : tous des éléments uniques. On peut également tracer des axes sur les étages horizontaux définis par les éléments binaires : chevilles, genoux, bassin, seins, tétons, clavicules, pommettes, yeux, oreilles, sourcils… Or, de tous ces éléments horizontaux il n'y a que les seins à manifester à la fois une grande fantaisie dans la diversité de leur formes, et un caractère passif : ils semblent vouloir quelque chose, et pourtant ils n'entreprennent rien ! Ils subissent en revanche la pesanteur, et les mouvements de la femme qui les porte, ce qui leur fait prendre des formes très diverses, pour finalement reprendre la forme élémentaire ronde, celle de toutes les planètes, une fois la stabilité retrouvée. Quand on y pense, c’est proprement ahurissant. Un phénomène unique dans le monde du vivant, dont personne ou quasiment ne semble s'étonner ! Si, Jean Laplanche il y a quelques années avait écrit que pour le nourrisson le sein de sa mère constituerait «un signifiant énigmatique», d’où pouvait démarrer l'activité psychique… L’avènement des « déesses mères » à la Préhistoire aurait-il à voir avec l’impact de cette énigme fondamentale.
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